Marie TRANI, une artiste, deux univers.

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"LA FERME DE MURTOLI" - MTFORJEL

Mon histoire

La vie emprunte parfois des détours surprenants pour nous mener à notre véritable destinée, voire identité.

L’histoire de ma vie.

Je me suis toujours sentie « à part », un peu déconnectée ou même « perchée » à toucher les nuages. Une petite fille rêveuse, idéaliste, submergée par ses émotions et qui voulait changer le monde qu’elle trouvait parfois pas très joli.

Je voulais créer, donner, être utile et apporter du bonheur.

DU NOTARIAT AUX TABLEAUX

Soucieux de mon avenir, mes parents m’ont poussée vers une carrière juridique, mettant mes aspirations humanistes et artistiques de côté. Je ne leur en veux pas : ils ont fait de leur mieux.

Et me voilà à exercer dans le notariat.

J’ai aimé ce métier, être à l’écoute des clients, essayer d’apporter des solutions à leurs problèmes, mais mon âme de créatrice et mon hypersensibilité, à la limite de l’empathie, ne trouvaient pas leur place dans cet univers rigide et codifié, dans lequel je m’investissais peut-être trop.

Le premier coup.

En 2010, ma tante, Professeur dArts Plastiques (avec laquelle je faisais de petits ateliers peinture quand j’étais enfant) me donne quelques cartons toilés, de la peinture et…

Un couteau : la parfaite extension de mon être, qui tranche, cisèle, caresse.

Une expression brute qui me libère.

Je m’évade ainsi certains soirs et week-ends dans la peinture sur toile, avec des coups de couteau salvateurs.

Je ne vais pas bien, je m’épuise dans mon travail, qui ne me laisse pas le temps de construire une vie de famille. Je craque, je m’effondre dans cette vie qui m’oppresse, me bâillonne.

La peinture devient mon refuge, mon exutoire, mais je n’arrive pas à lâcher mon métier. Je subis, je survis.

Julia

2012. La naissance de Julia, ma première nièce. Ma sœur m’offre une nouvelle raison d’être et Julia, ce petit bout de vie et de pur bonheur, me rattrape et m’accroche à son cœur.

Mais tout le reste est vide de sens : burn out 1. Mon corps dit stop !

Premières expositions de tableaux, premières mises à nue. Je n’assume pas.

Je reprends donc quelques forces et retourne à ma vie cadrée et sans saveur dans le notariat.

Elisa

2017. Julia a une petite sœur, Elisa. Je suis doublement « tata » et je pense une hyper hyper chouette « tata » !

Pour elles, je dois me battre. Trouver ma paix, retrouver ma joie et un sens à ma vie.

Mais je n’y arrive pas : burn out 2.

Un an de questions sans réponse, à tourner en rond jusqu’à en perdre mon équilibre. Heureusement, Lili et Julia me tiennent par la main, je remonte à la surface. Mais par peur ou trop d’entêtement, je ne m’émancipe pas et retrouve mon métier, persuadée que je ne sais faire que cela et qu’il me définit.

Ma famille et mes amis me donnent le courage de croire et d’espérer. Il ne suffit pas d’aspirer au bonheur, il faut aller le chercher.

Mais cela prend du temps et les années passent…

Léonore

2019. Mon frère devient papa, Léonore a pointé de bout de son nez et de la tête aux orteils c’est du bonheur pur à croquer !

Mes « JEL » sont au complet.

Mais c’est dur : deux mois avant, j’ai appris que je ne pourrais pas avoir d’enfant. Mes nièces ont chassé mes idées noires, mais ma tristesse est immense.

Je ne dors plus, ne pense plus, comme anesthésiée. Impossible de me concentrer au travail : toute mon âme me hurle de tout lâcher; au bout de 6 mois de lutte: burn out 3.

C’est en janvier 2020, je fais le deuil de la maternité, en boule chez moi.

Deux mois plus tard nous serons tous confinés. Je me sentirai moins seule enfermée dans mon mal-être, mais que de souffrance autour moi.
Comme pour beaucoup de personnes, c’est un électrochoc, une prise de conscience.

Renaissance, mon enfant

Il faut que je vive,  enfin ! et pour moi.

Ce n’est plus un choix, mais une nécessité. Je prends mon envol et assume qui je suis : super tata artiste peintre.

C’est la libération, l’ouverture d'une porte sur le monde, et sur moi-même.

Une résurrection et une créativité qui demande à s’exprimer avec encore plus de force.

J’ai envie de crier résilience et espoir: “ Il n’est jamais trop tard ! ”.

J’expose, explose de milles couleurs, revendique ma mélancolie, réexplore ma joie et ma douce folie, affiche mes côtés sombres et rêve encore plus fort.

Je retrouve ma terre, ma mer, mon paradis: La Corse.

Des rencontres improbables qui me portent aux destins croisés qui bouleversent, je revis, je renais.

Et je crois à l'immensité des possibles. Si l'on m'avait dit, dans mes périodes de doute et de sombres errements qu'un de mes tableaux serait offert à un Président de la République... La vie est tellement surprenante !

DES TABLEAUX AUX BIJOUX

Ce que je regrette le plus, je crois, de ma vie d’avant, c’est le côté working girl. Mes talons, mon look chic et décalé. (forcément, on ne peint pas en escarpins de 10cm !) J’adorais les belles pièces, mixées avec des chinoiseries et toujours des bijoux peu communs, uniques et symboliques.

Ma carrière d’artiste me laissant du temps libre pour vivre enfin, l’envie de réaliser mes propres créations pour mes proches et moi-même, trouve sa place et son sens. Ce qui débute comme un passe-temps pour faire plaisir devient une véritable passion avec la volonté d’offrir un peu d’originalité et de mon histoire comme des éclats d’espoir.

Guidée uniquement par mon instinct créatif et ma sensibilité artistique, j’essaie de développer un style unique qui me ressemble.

Vous l’aurez compris, cette reconversion n’est pas qu’un changement de carrière, c’est une véritable renaissance personnelle qui me permet enfin d’exprimer ma nature profonde et de transformer mes épreuves en source d’inspiration créative.

Et libérer la parole !

A tous ceux et celles qui pensent que la vie est tracée et qui ont le sentiment profond de s’être trompés de chemin : Il y a des lendemains qui chantent, des rêves qui se vivent, des tourments qui se dansent, des maux qui s’éventent et deviennent surprises qui enchantent.

Peut être pas demain, ou dans un an, mais jamais trop tard.

Il est parfois difficile dans ce monde de jugement, où l’échec professionnel est vécu comme un échec personnel, où ne pas avoir d'enfant et de vie de famille laisse dans la marge, où le mal-être est une faiblesse dégradante...d’oser parler de ses détresses.

Ce n’est peut-être rien ou peut-être tout : j’aspire à créer autour de mes créations une communauté bienveillante où tous les mots/maux pourront être écoutés dans un espace comme un cocon où l’espoir et le partage seront rois et vous les reines. 
    Marie
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